Ces derniers mois, Praxis s’est associé à Qualinove, Gulfstream Communication et Le Journal des Entreprises, pour mener une grande enquête nationale dédiée aux enjeux de la RSE au sein des entreprises Françaises.
Pourquoi faire une enquête sur la RSE ?
Pour comprendre comment l’enjeu RSE est géré au sein des entreprises, et quelles initiatives en découlent
En considérant les immenses enjeux sociaux et environnementaux, le rôle des entreprises n’est plus à prouver ! Elles doivent mettre en place des moyens d’actions inédits et durables.
Un Baromètre pour analyser, comparer, prendre du recul sur les pratiques et accélérer la transition sociale et environnementale des PME et ETI en France !
Cette enquête est basée sur 4 indicateurs :
RSE et Intégration stratégique Contenus et engagements des plans d’actions (environnement, social et sociétal) Sensibilisation et valorisation des engagements Pilotage et certification
Nous sommes ravis de partager avec vous les chiffres issus de notre récente enquête sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Nous avons clos cette enquête avec un total de 470 réponses !
Une adoption généralisée de la RSE
Premier constat marquant, la quasi-totalité des entreprises interrogées (95 %), toutes tailles et secteurs confondus, se sentent concernées par la RSE. Parmi elles, 39 % affichent une “bonne maturité RSE” après avoir mis en place un programme depuis plusieurs années. De plus, 47 % sont en phase de “découverte” de la RSE, avec 26 % en démarrage et 21 % ayant déjà quelques initiatives à leur actif. Seules 9 % des entreprises sont encore au stade de lancement d’un programme RSE, et une minorité de 6 % se dit non concernée.
Par ailleurs, la moitié des entreprises estiment que la RSE va prendre davantage d’importance à l’avenir, et 41 % la considèrent même comme un enjeu essentiel.
Un programme de pilotage et d’action structuré
Un autre enseignement majeur de l’enquête est l’intégration de la RSE au cœur des stratégies de croissance des entreprises, avec une approche méthodique et structurée. 90 % des PME et ETI interrogées ont désigné ou prévoient de désigner un responsable ou un référent RSE en interne. Cette démarche est déjà effective pour 75 % d’entre elles, en cours pour 9 %, et envisagée dans les 12 prochains mois pour 6 %.
En outre, 77 % des entreprises ont mis en place un comité de pilotage RSE. Plus de la moitié (57 %) ont formalisé leurs enjeux prioritaires, défini un programme RSE et un plan d’actions, et mis en place des indicateurs pour suivre leur progression.
Preuve de l’importance stratégique de la RSE, cette responsabilité est confiée dans 28 % des cas à une direction spécifique et, à défaut, dans 21 % des cas, à la direction générale.
Un engagement environnemental centré sur les déchets et l’empreinte carbone
Les entreprises engagées dans la RSE mettent en œuvre leur stratégie environnementale principalement à travers le tri et la gestion des déchets, une initiative adoptée par 69 % des répondants. La réalisation d’un bilan carbone suit de près, avec 47 % des entreprises ayant mis en place cette pratique. Les entreprises plus anciennes dans la démarche RSE sont particulièrement nombreuses à privilégier ces actions.
En outre, les priorités suivantes incluent la réduction de la consommation d’eau, d’énergie et de matières premières, la diminution des gaz à effet de serre, ainsi que la promotion de la mobilité durable pour les salariés.
Un ancrage territorial responsable
L’engagement sociétal des entreprises en matière de RSE se manifeste principalement par le renforcement des liens avec les entreprises locales, une initiative adoptée par plus de 90 % des répondants. Elles mettent également en place des démarches d’achats responsables, souvent accompagnées d’enquêtes auprès des fournisseurs.
Parmi les engagements moins fréquents, on retrouve les actions de mécénat, comme les dons à des associations d’intérêt général, les partenariats avec des établissements d’enseignement, les enquêtes auprès des clients, et l’adoption de codes d’éthique et d’indicateurs pour mesurer l’impact sociétal.
Lorsque la dimension sociale de la RSE est abordée, la formation des salariés est au premier plan des actions à mener pour 94 % des entreprises. Viennent ensuite le déploiement de programmes de santé et sécurité au travail et la mesure du bien-être des collaborateurs. Les initiatives pour lutter contre les discriminations, mesurer l’impact social de l’entreprise, ou concilier vie professionnelle et personnelle sont mentionnées moins fréquemment.
Embarquer ses collaborateurs : un élément clé
La réussite d’une stratégie RSE repose avant tout sur l’engagement des collaborateurs. Les entreprises interrogées dans notre enquête en sont conscientes : valoriser les engagements RSE auprès des salariés est une priorité absolue, les clients, partenaires institutionnels et fournisseurs venant ensuite.
Cette communication interne permet non seulement de donner du sens à l’entreprise, mais aussi de faciliter le recrutement en renforçant la marque employeur. Bien que les arrière-pensées commerciales ne soient pas totalement absentes, avec la volonté de se différencier des concurrents, seules 10 % des entreprises voient la RSE comme un levier pour attirer les investisseurs. Pourtant, le renforcement de la régulation européenne pourrait à terme favoriser cette ambition.
Faire reconnaître son engagement
Il est notable que les entreprises interrogées accordent une grande importance à la labellisation de leur démarche RSE. En effet, 70 % d’entre elles s’engagent dans cette voie : 27 % sont déjà labellisées, 9 % sont en cours de labellisation et 34 % prévoient de s’y engager.
Les entreprises choisissent entre des labels généralistes, applicables à tous types d’organisations, des labels thématiques, traitant d’une composante spécifique de la RSE, ou des labels sectoriels, spécifiques à un secteur d’activité, voire géographiques, liés à un territoire.
Ainsi, la prévalence de la RSE dans les discours se traduit désormais par des actions concrètes. Les entreprises se positionnent comme des acteurs essentiels de ce changement, contribuant à la révolution en marche tant sur le plan environnemental que sociétal, avec l’ambition de construire un monde nouveau.
